C'était la reprise aujourd'hui. Tout le monde se souhaite la bonne année, patati patata. Bon tout ça reste bon enfant, je vais pas me plaindre. D'ailleurs la journée n'a pas été désastreuse. Mais j'ai quand même pensé plusieurs fois qu'on devait me trouver (au choix) : incompétente, niaise, geignarde, fainéante...Ce qui n'est pas vrai !!!!! Ah j'aimerais bien trouver le bouton "arrêter de penser en rond" des fois. Ce qui est ultra positif, c'est que je suis crevée et que j'ai la satisfaction d'avoir agi dans ma journée. Allez demain, j'essaie de penser positif jusqu'au moins midi !!! Et je vais à la sophrologie ! Et puis au pire mercredi c'est repos :)

20h. Je me réveille après 4 h de "sieste". C'est ca l'hypersomnie, c'est le fait de dormir bcp...trop.Car je précise que j'ai fait une nuit de 10h...

Depuis que je suis traitée médicalement pour ma dépression (je prends du déroxat, un antidépresseur), j'ai encore plus envie de dormir qu'avant. Est-ce que c'est mon cerveau qui réagit, pour me dire STOP, j'en ai marre des idées noires alors arrête de penser et va te coucher ? En tout cas, j'ai vraiment l'impression dans ces cas là que les jours s'écoulent et que je suis à côté, même pas spectatrice, mais plutot en dehors du temps.

En même temps, dormir me plait. J'aime mon lit, avoir bien chaud sous la couette, être protégée, sentir le moelleux de l'oreiller, l'odeur de mon lit. Il n'y a pas de bruit, personne. Le temps n'existe pas. Ni les impératifs, ni les critiques. Il y a juste quelques bouquins aux histoires d'ailleurs et puis plus rien. On sombre dans l'inconscience. Puis ces quelques secondes qui précèdent le réveil, savoureuses encore avant l'angoisse du temps qui reprend ses droits.

Merde, j'ai dormi tout ce temps la. Et tous ces trucs que j'ai pas fait. Et je suis toute vaseuse. Et fatiguée en plus.

Lever 11h30, bah oui je suis une petite chanceuse en vacances. A part que je ne sais pas quoi faire de tout ce temps devant moi. A vrai dire quand je ne travaille pas, j'ai du mal à faire quoi que ce soit. Ce vide m'angoisse, mais même si j'ai des choses à faire (ménage, boulot...), impossible de m'y mettre. Je n'ai qu'une envie, c'est retourner au lit, là où il fait chaud et où je suis cachée du reste du monde.

Coup de fil de ma mère vers 15h, elle ne comprend pas mon manque de motivation et ma détresse. Selon elle, gagner de l'argent devrait suffire à me redonner le sourire, puisque les temps sont durs ! Mouais... Je ne peux pas me racheter un esprit débarassé de culpabilité, je ne peux pas me changer avec ce fric alors il ne me sert pas à grand chose.

J'ai été obligée de sortir pour m'acheter des clopes...je n'aime pas sortir de chez moi, l'extérieur m'est hostile rien qu'en pensée. Et puis dans cette ville où je viens d'arriver tout est moche.

Les heures vont passer aujourd'hui sans que je n'en fassent rien. Je le sais d'avance, je culpabilise, mais...

Aujourd'hui j'ai l'impression que ma vie sera toujours la même, identique à ce jour pourri où tout est figé, gris.